Inferno Race expérience by Chloé Martin – première femme finisher

Chloé nous livre quelques uns des secrets qui lui ont permis de devenir finisher de l’Inferno Race alors qu’elle a commencé le vélo il y a 3 ans seulement ! Voila un bon exemple de ce qu’est l’Inferno : pas seulement l’un des terrains les plus durs pour les meilleurs cyclistes du monde, mais aussi le terrain de jeux parfait pour le commun des mortels qui veulent se lancer un défi : devenir finisher de l’Inferno Race !

Tu étais la seule femme inscrite à l’édition 2020. As-tu un message à faire passer pour encourager les futures participantes ?

Quand Bcyclet m’a parlé de cet évènement qu’il venait de créer, j’ai évidemment eu la même réaction que tout le monde : 500km et 11000 de D+ en deux jours, c’est impossible ! Par goût du challenge, j’ai finalement voulu tenter l’aventure et je réalise maintenant qu’avec de la préparation et une bonne force mentale, c’est jouable. J’encourage bien entendu toutes les filles à s’inscrire et à ne pas se laisser impressionner par le parcours. En plus, l’équipe Bcyclet est présente tout au long de la course et est aux petits soins (remplissage des bidons, préparation des sandwichs, support moral) : cela a un réel côté rassurant et surtout encourageant !

 

Comment cela s’est passé avec ton binôme ?

Le fait d’être à deux sur ce type de course est vraiment indispensable ! Cela permet de se motiver l’un l’autre, de s’encourager et de s’entraider tout au long du parcours. Konstantin avait un niveau bien supérieur au mien mais a quand même accepté de m’accompagner sur ce défi. Du coup, impossible pour moi d’abandonner et de le laisser tomber. Même dans les moments les plus difficiles, le partenaire pousse vraiment au dépassement de soi. Heureusement aussi qu’il était là pour les problèmes techniques (première chute dans le col de la Madeleine en coinçant mon bidon dans les rayons !) et pour les longs kilomètres de vallée en plein vent ! Nous avons ensuite rattrapé un autre binôme et avons pu rester à quatre jusqu’à la fin de la course, ce qui a vraiment permis de se tirer dans les coups durs et de persévérer à chaque col pour tenir jusqu’au bout !

Quelle a été ta préparation pour cette course ?

J’ai commencé le vélo il y a trois ans seulement et il m’arrive encore parfois de tomber à cause des pédales automatiques que j’ai inaugurées il y a à peine un an ! C’est ce qui me permet de dire que tout ne tient pas qu’à la préparation physique et qu’il est important d’avoir un bon mental pour se lancer sur ce défi. Pendant le confinement, je me suis mise au home-trainer et y ai pris goût. Je pense que cela a beaucoup joué sur ma progression. Cette année, Bcyclet organise des sorties longues une fois par mois, l’occasion de passer de nombreuses heures sur le vélo et d’appréhender l’effort long. Il faut en effet être préparé à dormir peu entre les deux étapes et à enchainer deux jours entiers sur une selle…

Que retiens-tu de l’Inferno ?

Des paysages incroyables, une organisation au top, des moments forts de partage et surtout une arrivée en haut du Col de Turini très riche en émotions dans les bras de mon chéri, aussi finisher. Finalement, l’Inferno, c’est autant une aventure humaine qu’une aventure sportive et je continue d’en parler presque tous les jours ! Après à peine 48h passées tous ensemble, avec les autres concurrents, les bénévoles et l’équipe Bcyclet, des liens amicaux se sont créés ou consolidés dans la difficulté et dans la bonne humeur. Rien que pour tout cela, je suis prête à souffrir tous les ans !